mardi 4 novembre 2008

En forêt



Touraco bleu.



Voici un pangolin que nous avions trouvé en forêt, où on en trouve beaucoup. Quand il a peur il se met en boule. Il se nourrit d' insectes, grimpes aux arbres et s'aide avec sa queue qu'il entoure autour des branches.

Le pangolin est un fourmilier à écaille.

Par son existence il contredit toutes les catégories animales courantes: il possède des écailles comme les poissons mais il grimpe aux arbres; la femelle pond des oeufs mais elle allaite les petits!


Un assala en forêt...C'est un mot myéné=petit éléphant.
















Vers Oyem il y avait des nombreux endroits pour aller se promener en forêt. On s'enfonce doucement en forêt en empruntant d'abord, depuis la grande route, les anciennes pistes forestières qui sont aussi des points de repère. Quand la piste se fait difficile ou disparaît il faut continuer à pied. Si on veut quitter ces pistes pour s'enfoncer plus encore, à moins d'être habitué, il vaut mieux avoir un pisteur, et une machette (et une lampe frontale au cas où).


Une nuit on était allé donc par une de ces pistes pour aboutir à un moment à une petite clairière... Avec notre grand pisteur (dans tous les sens du terme) Modeste ouvrant la marche , de là on avait emprunté un layon qui était très étroit puisque nous frôlions la végétation de chaque côté. En chemin nous avions vu des "biches naines" et à la lampe frontale une civette, très nombreuses par là, ainsi qu'une grosse paire d'yeux tout ronds dont notre pisteur nous dit qu'il s'agissait d'un tout petit singe en fait...Un peu plus loin, nous vîmes des bouses toutes fraîches d'assalas...là j'étais moins fière car j'avais entendu pas mal d'histoires à propos de ces petits éléphants de forêt au caractère assez chatouilleux et têtu, voir agressif paraît il...là, vu les traces nous décidâmes de faire demi tour et de retourner à la clairière se poster discrètement pour voir...entre temps en chemin quelque chose sur ma gauche avait secoué brusquement la végétation , aïe aïe aïe...qu'est ce que c'était , on n'a rien vu mais on n'était pas resté pour savoir!


A la clairière, après des minutes d'attente, le temps de se reposer et de boire, d'un coup voilà un éléphant qui surgit de la forêt. Il n'est pas resté, il passait seulement et a vite disparu à travers le mur végétal comme un fantôme.

En forêt j'ai toujours eu cette sensation qu'une présence nous observait, comme si la forêt elle même vous observe...alors la nuit je vous dis pas comme c'est encore plus étrange (mais pas si désagréable)...Je pensais à "l'esprit de la forêt": Edzengui !

Si c'est à ce moment que le cri d'outretombe du daman se fait entendre alors vous êtes bon pour y croire d'un coup...aux génies et autres esprits!!

Il fait froid la nuit en forêt.


En forêt on peut trouver des marigots qui constituent un point intéressant pour l'observation des animaux qui viennent boire, ou qui y vivent comme le crocodile nain...dont les yeux brillent la nuit au raz de l'eau dans le faisceau de la lampe. Une fois un gars à Bitam avait récupéré un petit crocodile et l'avait mis dans une sorte de lavoir, qui au fur à mesure devenait trop étroite pour lui...cela semblait lui bloquer sa croissance d'ailleurs. C'était une petite attraction mais il a finit en ragoût, c'est bon aussi !
Il y a aussi ces drôles de poissons qui marchent aussi sur le sol...si, si ...ils ont en fait deux nageoires transformées en pattes! Je ne connais pas le nom ni scientifique ni vernaculaire. "Des sans noms" m'avait dit Modeste...?!

Je ne sais pas trop en fait si on peut parler de "marigot" dans ce cas ou plutôt de "forêt marécageuse inondée"...

Mais à coup sûr aussi que c'est un lieu propice au mysticisme....



Quand le jour se lève, place à un autre monde...Les singes et les oiseaux dans les arbres sont les premiers à s'agiter.  Les insectes entament leur musique, parfois un vol de jacos* tapageurs passe au dessus de vous... La forêt continue de vous regarder et vous de la sentir vivre.

* jaco= perroquet gris du Gabon. (tellement mieux de les voir voler libres, même si c'est de loin.)

mercredi 18 juin 2008

La chasse


Un met de choix! Pauvre petite tortue , pas de chance pour toi cette nuit là !

Piège traditionnel en forêt.

Groupe de chasseurs.

La chasse reste la source de protéine en brousse du moins , c'est à dire dans quasi tout le pays. Mais un large éventail d'espèces sont chassées, crocodiles, singes , antilopes, civettes , pangolins, porc épics,pythons,etc etc ...La viande boucanée permet une conservation, on la trouve en vente accrochée à un piquet ou posée sur un petit étal, devant la maison et le plus souvent en bord de route et tanpis pour la poussière ! (Le singe boucané accroché au piquet fait un drôle d'effet la première fois,brr) ! La viande congelée s'appelle de " l'embaumée " et est nettement moins appréciée et si vous mangez de la viande de brousse un jour vous saurez pourquoi!!

Woleu Ntem




Non ce n'est pas le tabac Congo , mais le manioc !!


Voici une parcelle de défrichages destinés aux cultures , plantations.
Le défrichage n'est pas toujours sur brûlis. Chaque année une famille défriche une parcelle de forêt pour y créer une ou deux plantations vivrières, en même temps que l'on abandonne d'autres parcelles cultivées deux ou trois ans auparavant et laissées en friche...La forêt et la nature reprenant vite ses droits .
Le défrichage est fait par les hommes , mais tout le reste ensuite ce sont les femmes.
On y cultive manioc , bananes plantins, taro, maïs,ignames, piments,cannes à sucre (dans les fonds marécageux), arachides, etc ...
A l'exception du maïs, des arachides...il n'y a pas de récolte nécessitant d'être conservée en grenier. Il en résulte une liberté par rapport aux travaux des champs et une grande liberté que les gens mettent à profis pour d'autres activités en forêt , comme la cueillette, la pêche ...
Les parcelles se touchent parfois et je me suis touours demandé comment les gens délimitaient leurs plantations et pourtant eux seuls le savent bien, car pas question d'aller chez le voisin si on veut rester en paix!
Photo de cacao en forêt .
Partout le village et ses terres (de cultures et de chasse) s'inscrivent dans la terre des ancêtres: au delà des attaches économiques, existent les liens spirituels et affectifs.

jeudi 6 mars 2008

Bitam

Méchoui et fête près de Bitam...C'était très bon hmmm! le genre de repas que j'aime , viande fumée au feu de bois, piment, et la Regab(bière) !!
Il y avait même un joueur de mvett*
parmi nous ...

(* voir sur le blog Guinée Equatoriale)


Vue sur la ville depuis notre terrasse-toit.
Bitam veut dire "les puits " en langue du pays.
L'église de Bitam, où c'était un plaisir d'aller écouter les répétitions des coeurs au son du tamtam ! Il n'y a que là bas où j'ai trouvé chouette d'aller à la messe!!

L'élevage de Mr Gérard...les premiers lapins du secteur et une attraction au départ ! Un succès ensuite !!


Une biche naine de forêt et son petit.

Bitam

Ad Bitam Eternam !! "Ou voir Bitam et puis mourir" comme disaient certains ... N'empêche c'était une petite ville bien sympathique pas loin du Cameroun et de la Guinée Equatoriale .
La ville est animé d'un marché, de petits magasins épiceries souvent tenus par des Haoussas (dont certains aîeux sont venus au Gabon à la fin du 19e siècle), des tailleurs, des coiffeurs , enfin tous les petits commerces. Une scierie, dont les sons résonnent encore dans ma tête vu que j'étais voisine à un moment donné!! Il y a un petit hôtel, le premier je crois de Bitam; "l'Hôtel des voyageurs" pas très loin du marché.
Un hôpital, mais quand je l'ai visité j'avais du mal à appeler cela hôpital tant l'hygiène manquait à vue d'oeil, par manque de moyens sans doute... !! J'espère que cela a changé pour le plus grand bien des habitants...
Bitam s'est agrandit depuis la route qui mène au Cameroun, jusque Yaoundé.


Un des meilleurs gardien de Bitam ! le pauvre mandrill était attaché à ce tronc nuit et jour avec peu de longueur à sa chaîne. A la sortie de l'école les enfants s'amusait à lui lancer des pierres, ce qui l'énervait et il essayait de se cacher comme il pouvait derrière l'arbre...peut être il n'aurait pas fallut que sa chaîne casse à ce moment là !!

L'aéroport . L'arrivée ou le départ de l'avion était toujours un moment d'attraction...souvent en retard ou annulé même parfois! Quand un personnage important vivant ou défunt mais attendu arrivait, il était accueillit par des danseurs et des tamtams. Ce long et haut tamtam fang que l'on attache au cou et dont on coince la base entre les pieds.
Avec "Air Perroquet", on voyageait un peu comme ça...on partait ou on partait pas,on siestait à l'aéroport, on arrivait à n'importe quelle heure...euh non sauf passé 17h, à cause de la nuit et parce qu'il fallait que l'avion ait le temps de retourner à Libreville. Les voyageurs emmenaient, poules, canards, vivants bien entendu...maniocc hmm ce fumet...silures dégoulinantes du sac à ciment....et moi j'emmenais mon chat , vivant bien sûr aussi (le chat est un met d'honneur mais le mien en plus était spécial paraît il, alors personne voulait le manger ... on ne sait jamais...) !! Après il y a eu Air Inter tjrs à l'heure le bonheur et sans fumet; une éphémère Cie avec des avions russes à hélices qui faisaient peur à tout le monde; puis Air Service.....


L'entrée de la ville !

La 1ere maison, un peu à l'écart du "centre ville" . Une de ces nombreuses maisons éternellement en construction !
La deuxième maison ensuite était dans Bitam pas loin du marché et près de la scierie!! Je vous dis pas le bruit...en plus comme elle appartenait à un bilop* ça bossait souvent le Week end aussi, bonjour le dimanche matin , c'était plus une casquette mais un casque de chantier!! La terrasse ressemblait à une cage avec ses barreaux de bas en haut et quand les petits voisins me regardaient j'avais l'impression d'être une bête étrange !! Mais elle avait un chouette jardin ombragé avec bananes, mangues et papayes qui rejoignait d'autres jardins jusqu'à la sortie de la ville. La femme du voisin togolais faisaient et vendaient brochettes et plats succulents, comme son fameux boeuf aux gombos avec le foufou. Bref j'aimais bien cette maison.





Les troupeaux de zébus ...Les Peuls ou les haoussas descendent jusqu'ici avec leurs troupeaux .

lundi 25 février 2008

La légende de l'Evou

(dessin d'un artiste gabonais)

« L’évou vivait dans la forêt et se nourrissait de la chair et du sang des animaux. Un jour qu’elle se rendait au champ, une femme trouva une biche morte. Tout heureuse, elle mit l’animal dans sa hotte et rentra chez elle. Pendant toute l’année, elle eut ainsi la chance de ramasser un gibier tout tué dans un coin précis de la forêt que tout le monde ignorait et qui était en réalité le repaire de l’évou. Au village, elle était devenue l’épouse « chasseur », ce qui lui donna une grande réputation. Son mari était heureux d’avoir une femme de cette valeur. Ses enfants étaient bien nourris, de même que ses sœurs, ses parents et ses invités. Tout son entourage était heureux.La femme ignorait ce qui tuait les bêtes. Elle aurait voulu le savoir mais n’y arrivait pas. Un matin de grande pluie, elle prit son panier pour visiter son coin à gibier ; elle trouva, fraîchement abattue, une antilope. Au moment où elle s’apprêtait à la soulever, elle aperçut l’évou qui en suçait le sang.-Que viens-tu faire ici ? s’écria l’évou. Ce lieu est ma propriété.La femme, toute tremblante, répondit à l’évou qu’elle souhaitait nouer des relations d’amitié avec lui.-Je t’apporterai du village du tabac, du sel, et toi tu me fourniras toujours du gibier, dit-elle.L’évou rétorqua qu’il ne se nourrissait que de sang et que l’offre de la femme ne lui convenait pas. Il lui laissa cependant l’antilope après l’avoir vidée de son sang et ils allaient se séparer. Mais la femme, considérant que l’évou lui avait rendu de grands services, se mit en tête de le recevoir au village. Mais comment porter un évou ? Dans la hotte ? Non ! La femme était perplexe.-Ouvre la bouche, si tu veux me porter, dit l’évou, car je suis très délicat, une brindille suffit pour me blesser.La femme ouvrit alors la bouche et l’évou s’y engouffra, jusqu’aux entrailles.Ainsi arrivèrent-ils au village.Cette femme n’était pas pauvre. Elle avait déjà de nombreux enfants et possédaient une grande basse-cour composée de poules, de coqs, de pintades, de dindons, de canards, ainsi qu’un troupeau de chèvres et de moutons. Or l’évou lui apprit ses méthodes de sorcellerie, notamment sa science de dédoublement. En échange, chaque fois qu’évou avait faim, la dame lui offrait un sujet de sa basse-cour. Mais l’évou est très glouton ; la volaille n’a pas assez de sang pour le rassasier. Il fallait donc au moins cinq à six poules par repas. Aussi, en quelques semaines, la volaille eut-elle disparu et il fallait entamer le troupeau de moutons. Quelques mois après, il n’y avait plus un mouton. La femme commença à lui livrer les bêtes appartenant à d’autres personnes. Devant ce désastre inexplicable, les éleveurs du village décidèrent d’abandonner ces lieux pour s’installer ailleurs. Restée seule avec son mari et ses enfants, la femme ne savait plus que faire. Les demandes de l’évou devenant de plus en plus pressantes car il menaçait de la manger elle-même au cas où elle ne lui donnerait rien à manger, elle se résolut à sacrifier un à un ses enfants, et l’évou prit ainsi l’habitude de se nourrir de sang humain. Il n’est plus retourné dans la forêt. Il est resté au village où il s’est multiplié, et l’on prétend depuis que chaque enfant apporte en naissant son évou ; aussi, bon nombre de décès du village sont-ils attribués à l’évou. A ce propos, on entend souvent dire d’une façon mystérieuse en parlant d’un mort : « Il a été mangé… ». Par qui ? Devinez. Telle est la légende de l’évou ».

mercredi 13 février 2008


Akiba et à bientôt !

mardi 12 février 2008

Koum Koumassi


Village de Koumassi au pied du Mont Koum. A gauche des bananiers près de la route , on peut appercevoir le corps de garde (aba'a) que chaque village (dza) fang possède .
Mbolo à Koumassi !



Le Mont Koum derrière les arbres . Il se trouve à 30km d'Oyem et non loin du village de Koumassi. On peut y grimper , la balade jusqu'en haut est facile et la vue imprenable sur les environs. Vous pouvez vous arreter à Koumassi pour demander quelqu'un qui vous accompagnera(Koumassi=au pied de Koum), il faut environ 20 min à 1/2 heure sans se presser pour y accéder à travers la foret. D'en haut , vue sur la forêt biensur , des villages ... Au sommet se trouve une croix plantée là par des protestants en 1961. Balade facile et agréable.




Le Mont Miwa près de Koum...c'est un endroit sacré si je me rappelle bien...Accessible par l'ancienne carrière Miwa.

Bwiti


Iboga , préparation.


Le bwiti est un culte initiatique répandu au Gabon , Guinée Equatoriale et Sud Cameroun. Il permet d'accéder à la vision du monde Eboga par la consommation de la plante hallucinogène Iboga, celle ci dosée selon .

Eboga : Le monde des figures ancestrales et divines, la connaissance des secrets de la vie et de la mort .

Ngoze : cérémonie

Bandzi : initié

Ngombi : harpe sacrée

Efun : naissance

Mwengue: mort

Meyaya: renaissance.


La première nuit du Ngoze : EFUN
Lieux des rituels
horaire
rites
chants et musique
Mbandja
18 H
elong etsigha
Jeu de la corne par le Kambo
(l'appel de la corne)
Mbandja
19 H
e dzi eboga
Jeu de la cithare ou de l'arc
la manducation de l'eboga
cour du village
20 H
nginda
Chants du Nginda
et Mbandja
(danse collective
accompagnés par le sokè et la cithare
d'entrée dans le temple)
Nzimba
21 H
nzimba
Jeu de l'arc musical
(réunion à huis clos,assemblée dans le nzimba)
okanzo
(recueil et partage des offrandes par le Kambo)
ebara
Rythme du sokè
(récitatif du Nganga)
ekap meyoc
(mélange et distribution
des boissons)
ekap tagha
(fumigation en commun)
nkobo ou nzamba wè
(discours du kombo ou du
Kambo)
moanga benda
Chant du yembé
(chant de synthèse)
cour du village
22H30
nginda
Dernier chant du nginda
(reprise)
Mbandja
ekemba
Chants 1 à 5 du nzimba
(imposition du ba par la Yombo http://fr.youtube.com/watch?v=tUI3mUPHSsQ
(bwiti fang:syncrétisme d'animisme et de christianisme)
de distribution des melomba,
imposition du fem par le Nganga)
viègha abègn
Jeu de la cithare
(le balayage rituel du temple)
myakh menzim
(l'aspersion par la Yombo)
chants du yembé
chants de la naissance du Nzimba
elong etsigha
(appel de la corne)
mobakaka
jeu de la tringle sonore
(le coup d'obaka )
benganga baküe
chants de la sortie des Nganga
(cérémonial d'entrée des Nganga)
avec jeu de la cithare
endzamba
mezimba de la cithare
(bénédiction du "tabernacle" et
rangement des objets rituels)
egnou tagha
(fumigation des trois cigarettes)
etsinguele elomba
(purification de la toison divine)
mitombo
chants de la cithare
Mbandja
24 H
ayeghela
(prière, rappel des motifs de la
Texte et chants de la prière avec
cérémonie et de la liste des
jeu la prière avec jeu de la cithare
offrandes par le Nganga)
et de l'arc musical
bitoe bengaga
jeu de l'arc
(purification des tabourets)
ngoma a dzi
(manducation rituelle)
egnou tagha
(reprise de la fumigation
des trois cigarettes)
viègha abègn
(reprise du balayage rituel)
chambre des Yombo
mezo me Yombo
chants de la prière des Yombo
(prière des Yombo et des femmes
au dessus de l'etam)
mitombo
reprise du chant
koualè ngomba
chants de la cithare et du yembé,
(danse en fille indienne)
cycle de la création
obango
(danse tourbillonnante)
seng
(rite des deux boules de silex)
nzambi avanga
(danse en cercle autour du feu)
siguebem
(danse en cercle autour du feu)
nlo-nkouma
(sortie de la torche à trois têtes)
sughé nkôm
(rie du soufflet et de la forge)
me passa mebè
(sortie des deux torcha)
sigue yen Yombo
(première sorti de la Yombo)
ngadi
(le jet de la braise)
divouma
(deuxième sortie de la Yombo)
meyombo mediba
chants du cycle du déluge
(rite d'aspersion par le Nganga)
épépé
(rite de la corbeille)
éloty a tsingué
(rite de 1'arc-en-ciel)
bokambi
(rite des deux torches)
coule mie
chants du cycle de la renaissance
(rite de l'ouverture
de la porte du ciel)
nkine Nyingone Mebeghe
(la danse des femmes courbées)
essama benanga
(la file des femmes avec les bougies)
missobé na paya
(danse en cercle)
Mbandja
3 H
ayeghela
(prière et recueillement collectif)
P A U S E
4 H
abiale onie
chants de la cithare reprise
(sortie des femmes autour de l'otunga)
du cycle de la naissance
ekat
(la ronde des anges)
6 H
e long etsigha
jeu de la corne
(fin de la cérémonie)


La deuxième nuit du Ngoze : NKENG
Lieux rituels
horaire
rites
chants et musique
cour du village
15 H
otunga
chants de l'otunga avec
(rite d'implantation de l'otunga
Jeu de la cithare
et sacrifice du poulet)
18 H
e long etsigha
Jeu de la corne
Mbandja
(appel de la corne par le kambo)
19 H
e dzi eboga
Jeu de la cithare
(manducation de l'eboga)
cour du village
20 H
nginda ou mezo m'awou
chants du nginda de Mwengue
(danse classique ou entrée du
accompagnés de la cithare
mwengue pour le retrait de deuil)
Nzimba
21 H
nzimba
jeu de l'arc musical
(même déroulement que pour Efun )
(le cithariste reste dans la Mbandja)
cour du village
22 H
endzamba (marche) ou
chants de endzamba ou du kongo
kongo (file indienne pour
accompagnés du jeu de la cithare
le retrait de deuil)
qui vient accueillir le groupe
au niveau du poteau central
Mbandja
ko-kongo
(rite de la marche sur un pied)
o küa mbari
chants du yembé
(rite de la marche de la tortue)
togue mwengue
(rite du transport des
objets rituels)
23 H
P AU S E
(Installation des Nganga.
Le cérémonial d'entrée n'est plus repris
sauf dans certains temples)
mitombo
chant du mitombo
ma ô kouka
chants de la route de la mort
(sortie de la torche)
par la cithare et le yembé
ndzambia pongo
(repris de la sortie de la torche)
sanza na tina
(l'inversion des fougères et des personnages)
assouka ké badi
(rite de la torture)
essoumba a ntoe nsinguele


24 H
ayeghela
jeu de la cithare et de l'arc musical
(prière de minuit et reprise de la
purification des tabourets,
de la manducation, de la fumigation et
du balayage du temple par les femmes)
1 H
obango awou
chants de l'obango awou avec entrée en scène
(la danse obango peut accompagner
des tambours et de la tringle sonore
tous les rites)
(le petit tambour, mekeme ;
le moyen, akamedinga ;
e koule beyombo
le grand, ngom ou ossoumba)
(sortie des Yombo avec danses obango)
mwengue
(rite des deux torches avec danse endzamba)
awou
(le retournement du mort)
mekoudjou endemba
(rite du christ en croix)
ngoua, akala mbane
(le passage au-dessus du feu)
assalga
(l'autopsie rituelle)
ébiko
(la colère du neveu, sortie des torches)
3 H
ayeghela
Les tambours se retirent,
(prière, recueillement)
la cithare prend le relais
mitombo
P A U S E
sortie des Yombo sur chaque chant
missengué
(danse en cercle autour du feu)
épépé
(rite de l'éventail)
nkine békombo
(le cortège des Nganga)
e long etsigha
6 H
FIN de la cérémonie
"Dans le Bwiti, la rencontre avec les esprits et la réussite de la cérémonie dépendent avant tout de la perfection atteinte dans l'exécution des rites sur le plan de la chorégraphie et de l'horaire à respecter, le moindre détail négligé suffit à en compromettre l'efficacité. La ritualisation de l'espace et du temps est poussée à l'extrême."


Danse et cérémonie de Bwiti qui sans doute le plus célèbre de tous les rites traditionnels encore pratiqués au Gabon.






http://ibogabon.org/fr/iboga.htm








"L'arbre de vie".








Bokayé ééé !

Dans le Woleu Ntem



Village au bord de la route.
Construction d'une case traditionnelle en pisé.

samedi 9 février 2008

Le long de la route...

Ma butane a dza (je retourne au village) !
Des noms résonnent encore dans ma tête:
Koumassi, Akam Effak, Nkolayop,Tsimazok, Assok, Ebeigne, Nkomelen, etc.....
Akiééé!!

Le corps de garde (aba).
Sorte de grand boucarou de forme rectangulaire, que l'on retrouve dans la plupart des villages du Gabon d'ailleurs.
C'est un lieu public réservé aux hommes qui passent une bonne partie de leur temps.
On y fait des parties d'awélés (ossongo), on y rend justice, on y discute. ..

Le village Fang est un village-rue, toujours traversé dans la longueur par la route avec les habitations alignées de chaque côté.

Les villageois sont hospitaliers, à condition de respecter certaines règles. Comme tout d'abord se présenter et saluer le Chef. Ceci avant toute demande comme pour demander un guide pour une ballade en forêt, assister à une cérémonie, ainsi que pour prendre des photos,camper au village...En général l'hospitalité Fang ne prend pas l'argent, toutefois avec la route et les facilités de déplacements et de passages, ils se pourrait que cela ait changé quelque peu ...préférez tout de même le cadeau, comme du riz , de la bière, du tissus pour les femmes... un morceau de viande de brousse acheté sur la route et des bananes feront bien l'affaire pour le repas , moment toujours bien apprécié!
Il est tout à fait possible de demander , après les salutations et usages, d'accompagner un villageois à la chasse pour voir la forêt et les animaux et d'accompagner les femmes aux plantations ... Mettez de bonnes chassures et emportez de l'eau, car c'est un vrai sauna en forêt!

La bataille de Mimbeng, vestiges en pleine forêt...

C'est en se promenant que l'on était tombé sur ce petit cimetière , en bordure de forêt pas loin de la piste.
Souvenir de la guerre 14-18 entre les français et les allemands qui se battaient alors pour ce morceau de territoire. Le Woleu Ntem à un moment faisait parti du Cameroun...on l'appelait alors "le nouveau Cameroun" ... L'endroit paraissait entretenu car débrousaillé(les fangs respectent les morts). Néanmoins certaines plaques avaient dû etre volées et comme vous pouvez le voir sur la plaque du souvenir, il y a queques "tags"....comme quoi c'est universel !!

De l'autre côté de la route , en contrebas dans la végétation, se trouvaient des carcasses de chars de l'époque et voitures rongées par la forêt.

D'après les noms sur les plaques, la majorité des personnes enterrées là étaient des tirailleurs sénégalais.

Pour trouver ce cimetière, depuis Oyem en direction de Mitzic, continuez environ 20km après le poste de police de Bibas , c'est une piste sur la droite...sinon renseignez vous au vollage Nkomelen ou bien carrément sur Mitzic .

(on ne voit pas bien les inscriptions sur les plaques , dommage, excusez ,nous n'avions pas de bel appareil photo à l'époque)

lundi 21 janvier 2008

Mitzic


Plantations d'hévéas . (Hévégab) .

Photo de Mizic.

Vue de la forêt depuis la route.



Chercheurs d'or.

Vous etes alors à 416km de Libreville et à 118km de Oyem...Petite ville fang de 2784habitants(les chiffres ont peut etre changés) qui vit surtout grace à la cuture d'hévéa (cie Hévégab). Il y a aussi quelques orpailleurs qui revendent leur or au ministère des Mines. C'est une ancienne base militaire française, où l'on peut voir encore l'ancienne caserne à l'architecture coloniale qui a servit (sert encore?) ensuite d'école. On peut voir aussi un monument aux morts témoin du passé coloniale et des combats qui eurent lieux dans la région à l'époque de la guerre, entre la France et l'Allemagne en 1914-1915.


Il est parfois possible de loger à la Mission chez les Frères pour une modique somme, mais c'est aléatoire suivant les chambres de libres dont ils disposent. Sinon il y avait un hôtel pas très loin...


Pour les visites , il est possible de visiter l'exploitation d'Hévéa et celles d'orpaillage avec un guide chercheur d'or, en se renseignant.
Il y a un aéroport à Mitzic, à l'époque (en 96) le billet était dans les 60000cfa aller retour avec 5 vols par semaine si tout allait bien.


Ndjolé


Ndjolé est une petite ville de la Province du Moyen Ogooué, sur la route qui mène dans le Nord , où les voyageurs peuvent faire une halte pour de détendre ou passer la nuit. Il y a un hôtel-restaurant, de petits maquis pour manger à pas cher, faire quelques courses au marché, et pourquoi pas aller danser et boire un verre le soir à la boîte de nuit!

C'est en 1883 que Savorgnan De Brazza, fonda le poste militaire de Ndjolé, point stratégique du fleuve Ogooué. C'est là aussi que les forestier mouillent le bois pour le faire descendre jusqu'à Port Gentil. En face de Ndjolé se trouve un petit îlot sur lequel mouru en déportation Samory Touré: http://fr.wikipedia.org/wiki/Samory_Tour%C3%A9
Photo dans les environs de Ndjolé.

Bifoun.

Bifoun est un carrefour, un arrêt pour les voyageurs qui se rendent soit dans le Nord, soit à Lambaréné. Ville à la réputation sulfureuse alimentée par les ragots qui disent que là "on mange encore!". C'est ce que nous avait notre ami gabonais, "chef ne t'arrête jamais là la nuit, ici il y a des gens qui bouffent!"...Ceux qui connaissent comprendront ce que ça veut dire ... D'où vient cette rumeur ?? Soit disant des policiers auraient trouvé des restes dans une marmite...vrai ou pas ... il y a tellement de ces
histoires qui courent ! En tous cas il y en a qui en ont l'air persuadé vraiment!
Photo d'une maison, "bois sous tôle" , comme on peut en voir au bord de la route. Sur des tables faites de bidons et de planches, comme ici, les gens vendent les fruits de leurs récoltes, ou de la viande de brousse(le singe boucané est souvent accroché à un poteau directement au bord de la route et de la poussière!).

La pharmacie de Bifoun...Je pense qu'il doit y avoir une nouvelle depuis!